Vague de suicides à la Direction générale des finances publiques : l’administration en état d’alerte
Paris, 9 juillet 2025 – Une inquiétante série de suicides frappe la Direction générale des finances publiques (DGFiP), organe clé du ministère de l’Économie. Depuis le début de l’année, 13 agents se sont donné la mort, et 8 autres ont tenté de le faire, selon les derniers chiffres communiqués par les syndicats et confirmés par plusieurs sources officielles.
La gravité de la situation a conduit les autorités à convoquer une réunion d’urgence ce mercredi 9 juillet, réunissant la direction de la DGFiP, des représentants syndicaux, des médecins du travail, des psychologues, ainsi que des inspecteurs en ressources humaines. Objectif : comprendre si ces drames sont directement liés aux conditions de travail.
🗣️ « Ces suicides concernent des hommes et des femmes de tous âges, dans différents services, à Paris, en banlieue et en province. Le malaise est général », alerte un représentant du syndicat Solidaires-Finances Publiques.
Les syndicats pointent une dégradation continue des conditions de travail : surcharge administrative, suppressions de postes, mutations forcées, objectifs inatteignables, pression hiérarchique, et manque de reconnaissance. Depuis 2008, plus de 30 000 emplois ont été supprimés dans cette administration, et 550 postes supplémentaires sont en passe de disparaître en 2025.
Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a déclaré que rien ne permet à ce jour d’attribuer directement ces suicides à la charge de travail, appelant à la prudence et à une analyse au cas par cas. Une déclaration qui a suscité une vive réaction des organisations syndicales, qui dénoncent une volonté de minimisation.
🔍 Les faits ont éclaté au grand jour le 10 janvier dernier, avec le suicide dramatique d’un jeune inspecteur dans les locaux mêmes de la DGFiP à Saint-Denis. Depuis, les alertes se multiplient et les agents expriment un sentiment d’abandon croissant.
Face à cette situation, les syndicats demandent un plan d’urgence national, incluant le renforcement des effectifs, la révision des méthodes managériales, un accompagnement psychologique renforcé, et la fin des suppressions de postes. « Il faut remettre l’humain au centre de la machine administrative, sinon cette hécatombe continuera », martèle un responsable de la CGT.
En attendant les conclusions de la rĂ©union du jour, le climat au sein de l’administration fiscale reste marquĂ© par la tristesse, l’incomprĂ©hension et une tension palpable.