Lomé, 18 juillet 2025 – Dans un contexte de renforcement de la discipline au sein des Forces armées togolaises (FAT), le gouvernement a annoncé la radiation de 559 militaires pour désertion. La décision, signée par le ministre des Armées, a été prise sous l’autorité du président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, également commandant suprême des forces armées.
Selon la décision N°25‑00376/MINARM/SGA/DRH/25, ces radiations prennent effet à compter du 1er mai 2025, bien qu’elles concernent des absences prolongées remontant à la période 2023–2025. Les soldats concernés sont accusés d’avoir quitté leur poste sans autorisation pour des durées excédant les limites réglementaires.
Cette mesure, inédite par son ampleur, intervient dans un contexte sécuritaire tendu dans la sous-région ouest-africaine, marqué par la montée des menaces terroristes, notamment dans la région des Savanes au nord du pays. Le Togo, engagé dans des opérations de sécurisation des frontières, entend ainsi renforcer la cohésion, la discipline et la disponibilité opérationnelle de ses troupes.
Dans un communiqué officiel, le ministère a souligné que cette décision visait à « assurer la rigueur dans les rangs » et à sanctionner toute forme de relâchement, conformément aux textes en vigueur dans l’armée togolaise.
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée de la part des familles des militaires radiés ni des organisations de défense des droits des soldats. Toutefois, certains observateurs craignent que cette décision, bien que légale, n’alimente des tensions sociales si elle n’est pas accompagnée de mesures d’accompagnement ou de recours équitable pour les intéressés.
Cette opération marque un tournant dans la gestion des ressources humaines militaires au Togo et envoie un message clair quant à la tolérance zéro vis-à-vis de la désertion.
