La France vit une crise politique majeure. Avec une dette publique abyssale de 3 345,8 milliards d’euros, le pays devrait se consacrer à l’essentiel : réduire ses dépenses et augmenter ses recettes. Mais cette équation de bon sens est devenue impossible tant la classe politique se déchire.Chaque tentative de réforme est vouée à l’échec.
La gauche et les syndicats refusent qu’on touche aux dépenses sociales. La droite s’oppose à toute taxation accrue des plus riches. Résultat : aucun Premier ministre ne peut gouverner. Les uns après les autres, Élisabeth Borne, Gabriel Attal, Michel Barnier, François Bayrou sont tombés sous les coups des motions de censure.Ce chaos est entretenu par les chefs de partis, obsédés par leurs ambitions personnelles. Tous rêvent de Matignon, mais aucun ne songe à l’intérêt national. À défaut de gouverner, ils préfèrent paralyser. Certains veulent même pousser Emmanuel Macron à la démission.
Mais le président s’accroche et nommera un nouveau Premier ministre – condamné, lui aussi, à être renversé.Ces querelles stériles rappellent les années 1940 : une France fragmentée, incapable de s’unir, jusqu’à céder face à l’invasion d’Hitler. Les élites françaises n’ont-elles rien retenu de l’Histoire ? Au moment même où la guerre gronde en Ukraine et où les groupes terroristes avancent vers l’Europe, elles préfèrent jouer à la politique politicienne.La France se trouve à la croisée des chemins. Soit ses responsables acceptent de dépasser leurs égoïsmes, soit le pays restera prisonnier d’une instabilité chronique. Un pays sans cap, livré aux ambitions personnelles, est toujours une proie facile.
