Paris, 15 juillet 2025 – Lors de son discours très attendu à Matignon ce lundi, le Premier ministre François Bayrou a dressé un constat alarmant sur l’état des finances publiques françaises. Avec une formule marquante, il a affirmé : « Chaque seconde qui passe, la dette de la France augmente de 5 000 euros. »
Cette déclaration-choc vise à sensibiliser les citoyens et les parlementaires sur la gravité de la situation budgétaire. La dette publique française dépasse désormais les 3 300 milliards d’euros, soit environ 114 % du PIB, un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale.
Face à cette réalité, le chef du gouvernement a dévoilé les grandes lignes d’un plan de redressement baptisé « l’année blanche 2026 », un effort budgétaire historique qui prévoit le gel de nombreuses dépenses publiques. L’objectif : réaliser 44 milliards d’euros d’économies dès l’année prochaine, sans augmenter les impôts.
« Nous devons retrouver notre souveraineté budgétaire. Chaque euro gaspillé, c’est un euro qu’on ne pourra pas investir pour l’avenir. Il est temps d’avoir le courage de dire la vérité aux Français », a déclaré Bayrou devant les caméras.
Le plan inclut notamment :
- Le gel des prestations sociales (hors minima sociaux).
- Le report de certains investissements non prioritaires.
- Une réforme des niches fiscales.
- Un effort accru de rationalisation des dépenses des collectivités territoriales.
Cette sortie intervient dans un contexte économique marqué par la hausse des taux d’intérêt et la pression croissante de Bruxelles pour un retour rapide sous la barre des 3 % de déficit. La France, qui a longtemps repoussé l’heure des comptes, semble désormais décidée à affronter ses déséquilibres structurels.
Si les oppositions politiques dénoncent déjà un « plan d’austérité déguisé », l’exécutif défend une politique de « responsabilité républicaine » visant à garantir l’avenir des générations futures.
