Alors que l’humanité espérait panser les blessures du passé et construire un avenir plus stable, les grands foyers de tensions géopolitiques s’intensifient et s’enchevêtrent. Une nouvelle configuration mondiale semble émerger, dans le fracas des armes et des ambitions hégémoniques.
En Europe, la guerre russo-ukrainienne, loin de s’essouffler, redessine les lignes de fracture entre l’Est et l’Ouest. Le conflit, alimenté par des soutiens militaires massifs, principalement venus de l’OTAN et des États-Unis, a transformé l’Ukraine en véritable terrain d’expérimentation stratégique et technologique.
En Asie du Sud, les tensions récurrentes entre le Pakistan et l’Inde, deux puissances nucléaires, oscillent entre diplomatie glaciale et escalades militaires. Un équilibre fragile qui pourrait basculer à tout moment, entraînant une onde de choc sur toute la région.
Mais c’est au Moyen-Orient que le feu prend une tournure encore plus préoccupante. L’opération israélienne “Rising Lion” visant le programme nucléaire iranien, couplée aux tensions avec le Liban, la Syrie, et les groupes armés de la région, étend chaque jour davantage le champ de bataille. L’influence américaine, historiquement dominante, semble désormais semer plus de chaos que de stabilité. Ce “gendarme du monde”, autrefois perçu comme garant de l’ordre, est aujourd’hui accusé par plusieurs observateurs d’attiser les conflits au nom d’intérêts stratégiques et énergétiques.
L’OTAN, quant à elle, multiplie les démonstrations de force. Mais sa politique d’expansion semble avoir atteint ses limites, face à la montée d’un axe de résistance globalisé – Iran, Russie, Chine, et leurs alliés indirects – qui défie ouvertement l’ordre occidental.
Le monde est à un tournant. Assistons-nous à la naissance d’un nouvel ordre mondial ? Ou à l’entrée dans une troisième guerre mondiale aux contours encore flous, mais aux conséquences potentiellement dévastatrices ?
Plus que jamais, la lucidité, la diplomatie et la mobilisation citoyenne mondiale apparaissent comme les dernières barrières avant l’irréparable.
