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Le Togo s’apprête à vivre une journée déterminante ce 6 juin 2025, marquée par une mobilisation citoyenne d’envergure contre ce que l’opposition et une partie de la société civile qualifient de “coup d’État constitutionnel”. Au cœur de la contestation : la nomination de Faure Gnassingbé à la tête du Conseil des ministres, une fonction nouvelle qui concentre désormais l’essentiel du pouvoir exécutif, sans limitation de mandat.
Contexte politique
En mai 2025, le président Faure Gnassingbé a été nommé Président du Conseil des ministres, une fonction nouvellement créée sans limitation de mandat. Cette nomination fait suite à une révision constitutionnelle en 2024, qui a transformé le régime présidentiel en un régime parlementaire, réduisant le rôle du président de la République à une fonction essentiellement honorifique. L’opposition a vivement critiqué cette réforme, la qualifiant de “coup d’État constitutionnel” et dénonçant une “dérive monarchique”.
Mobilisation du 6 juin
Face à cette situation, plusieurs partis d’opposition, dont Les Démocrates, ont appelé à une mobilisation massive le 6 juin 2025 pour exiger le départ de Faure Gnassingbé. Cette date est devenue un symbole de contestation contre le régime en place, avec des appels à manifester largement relayés sur les réseaux sociaux.
La mobilisation est également soutenue par la Conférence de la Diaspora Togolaise (CDT), qui appelle à une mobilisation générale pour la souveraineté intégrale du Togo et la fin du régime actuel.
Arrestation de l’artiste Aamron
La tension a été exacerbée par l’arrestation jugée arbitraire de l’artiste Aamron, critique du régime, par des forces de sécurité. Cet événement a suscité une vague d’indignation, notamment parmi les jeunes et les influenceurs sur les réseaux sociaux, qui dénoncent également la cherté de la vie et la mauvaise gouvernance.
Perspectives
La journée du 6 juin 2025 s’annonce donc comme un moment clé pour l’avenir politique du Togo, avec une mobilisation citoyenne sans précédent visant à contester la concentration du pouvoir entre les mains de Faure Gnassingbé.
