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Les États-Unis renforcent le contrôle des réseaux sociaux pour les demandes de visa étudiant

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Le Département d’État américain a récemment mis en œuvre une nouvelle politique de filtrage des demandes de visas étudiants, en introduisant un contrôle approfondi des réseaux sociaux des candidats. Cette mesure, qui suscite déjà de nombreuses réactions dans les milieux universitaires et diplomatiques, s’inscrit dans un contexte global de durcissement de la politique migratoire des États-Unis.

Depuis début mai, les ambassades et consulats américains à travers le monde ont reçu pour instruction d’intensifier la vérification des profils sociaux des demandeurs de visas F, M et J. Cette directive, confirmée par plusieurs sources diplomatiques, prévoit la suspension temporaire des nouveaux rendez-vous pour le temps de mettre en place des procédures de filtrage numérique plus strictes.

« Nous devons nous assurer que les individus qui entrent aux États-Unis, même à des fins éducatives, ne représentent aucune menace potentielle pour la sécurité nationale », a déclaré un porte-parole du Département d’État. Les agents consulaires sont désormais habilités à examiner les publications publiques sur des plateformes telles que Facebook, Instagram, X (anciennement Twitter) ou TikTok, sur une période allant jusqu’à cinq ans.

Cette politique relance le débat sur la vie privée et la liberté d’expression. Des associations étudiantes et des universités américaines de renom, comme Harvard et UCLA, expriment leur inquiétude quant aux effets de cette mesure sur l’attractivité des États-Unis auprès des talents internationaux. « Les étudiants risquent de s’autocensurer ou d’être injustement disqualifiés pour des opinions exprimées dans un autre contexte culturel », déplore Sarah Kendall, professeure de relations internationales à Georgetown.

Ce contrôle n’est pas entièrement nouveau. Depuis 2019, les formulaires DS-160 et DS-260 exigent déjà des candidats qu’ils listent leurs identifiants de réseaux sociaux. Ce qui change aujourd’hui, c’est le traitement algorithmique et systématique de ces données par les services consulaires, avec la possibilité de refuser un visa sur la base d’un seul contenu jugé problématique.

Pour les étudiants internationaux – notamment ceux issus de pays africains, asiatiques ou du Moyen-Orient – cette évolution constitue un nouveau défi administratif et éthique. Plusieurs cabinets juridiques recommandent désormais aux candidats de faire un audit de leur présence en ligne avant de déposer leur dossier.

En attendant la reprise des rendez-vous suspendus dans certains pays, les futurs étudiants sont invités à faire preuve de prudence et à anticiper davantage dans leur préparation au processus de demande de visa.

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