Lors de sa visite d’État au Maroc, le président français Emmanuel Macron, aux côtés du roi Mohammed VI, a signé des accords d’investissement totalisant jusqu’à 10 milliards d’euros. Cette visite, empreinte de cérémonies et de symboles, marque un tournant dans les relations franco-marocaines, cherchant à revitaliser des liens diplomatiques souvent complexes.
L’un des projets emblématiques de cette collaboration est le développement du réseau ferroviaire marocain, avec la création d’une ligne de train à grande vitesse entre Tanger et Marrakech. Les entreprises françaises Alstom et Egis ont été désignées pour ce projet stratégique, Alstom se chargeant de la fourniture des rames TGV. Bien que le montant final des contrats ne soit pas encore confirmé, ce projet illustre l’engagement de la France dans le développement des infrastructures marocaines.
Les 22 contrats signés touchent divers secteurs stratégiques : le transport ferroviaire, l’hydrogène vert avec le groupe TotalEnergies, le secteur portuaire avec CMA CGM, l’éducation et la protection civile. Ces accords promettent de renforcer l’infrastructure et de stimuler le développement économique du Maroc, consolidant ainsi son positionnement comme hub régional en Afrique du Nord.
La présence de neuf ministres français, ainsi que de dirigeants d’entreprises de premier plan (Suez, Veolia), et de personnalités culturelles telles que les écrivains Tahar Ben Jelloun et Leïla Slimani, souligne l’importance que la France accorde à cette coopération élargie. Cela témoigne aussi de l’intérêt culturel et économique croissant pour le Maroc au sein des cercles influents français.
En signe de cette réconciliation, le roi Mohammed VI a accepté l’invitation de Macron pour une visite d’État en France, potentiellement prévue pour 2025. Cette visite marquerait une nouvelle étape dans un partenariat renforcé, bénéficiant à la fois aux intérêts économiques et aux relations diplomatiques des deux nations.