Burkina Faso,Ouagadougou | quartier Zone 1
La tension monte dans le quartier de la zone 1, situé à l’est de la capitale burkinabè, où les riverains multiplient les manifestations pour exiger des ralentisseurs sur le nouvel axe goudronné( Voie BID ).
Les récentes vagues d’accidents, souvent graves voire mortelles, ont poussé les riverains à exprimer leur mécontentement envers les autorités, qu’ils accusent de tarder à prendre des mesures concrètes pour la sécurisation de la voie.
Sur place lors des récentes manifestations, les riverains s’expriment :
Fatou Ouédraogo, habitante à proximité de la voie
Nous sommes fatigués de voir des accidents se produire devant nos portes. Chaque semaine, il y a un nouvel incident, souvent avec des blessés graves. Nous avons demandé des ralentisseurs depuis des mois, mais rien n’a été fait. Il est temps que les autorités prennent nos revendications au sérieux avant qu’il ne soit trop tard.”
Fatou Ouedraogo
Salif Diallo, commerçant à proximité de l’axe
En tant que commerçant ici, je vois la circulation de près tous les jours. Les conducteurs roulent à toute vitesse et ne respectent pas les piétons. Les accidents sont devenus fréquents, et c’ est très dangereux, surtout pour les enfants. Nous ne demandons pas grand-chose, juste des mesures pour ralentir le trafic et éviter plus de drames.”
salif Diallo
Aïssata Zongo, mère de famille
Je m’inquiète chaque fois que mes enfants sortent de la maison. Cette route est devenue un véritable danger. On ne sait jamais si un véhicule hors de contrôle va surgir. Les autorités doivent comprendre que nos vies sont en jeu. Nous ne pouvons plus rester silencieux, c’est pour cela que nous manifestons.
Aïssata Zongo
Issouf Kaboré, jeune du quartier
“Nous avons protesté parce que nous en avons assez des promesses non tenues. La mairie parle de procédures administratives, mais nous avons besoin d’actions concrètes. Les ralentisseurs doivent être installés immédiatement avant que d’autres personnes ne soient pas blessées ou tuées.”
Issouf Kaboré
Face à ces témoignages poignants et à la montée de la colère des riverains, les autorités municipales n’ont pas tardé à réagir. Conscientes de l’urgence de la situation, la mairie de l’arrondissement 10 a tenu à apporter des éclaircissements sur l’état d’avancement des démarches visant à sécuriser l’axe ( Voie BID)
Interrogé sur la situation, M. P. Augustin KABORÉ, Président de la délégation spécial de la Mairie de l’arrondissement 10 a tenu à rassurer les populations
La voie n’est pas encore terminée, mais les procédures administratives pour l’installation des ralentisseurs sont déjà lancées. Nous comprenons les inquiétudes des riverains et nous faisons tout notre possible pour répondre à leurs demandes », a-t-il déclaré.
M. P. Augustin KABORÉ
La direction générale des services techniques municipaux nous donne confirmation que le dossier est en bonne voie.
La mairie assure que les techniciens sont déjà à l’œuvre et que le dossier avance favorablement. M. Kaboré met en avant que les préoccupations des riverains sont pleinement prises en considération.
Les regards se tournent désormais vers les autorités, dans l’attente d’un geste concret. Mais si l’inaction persiste, il se pourrait bien que le silence prenne la place des cris, laissant sur cette voie une empreinte d’attente inassouvie.
Après tout, combien de temps une route peut-elle supporter le poids des promesses non tenues avant de céder, non sous le poids des véhicules, mais sous celui des espérances brisées ?
Je suis Stephane Corneille KY, votre journaliste engagé pour les causes sociales , au plaisir d’avoir travailler ce sujet et merci de m’avoir lu.
Sources :
Cet article a été rédigé à partir des témoignages des manifestants, des habitants affectés par ces incidents, ainsi que des informations recueillies lors de notre entretien avec les autorités de la mairie de l’arrondissement 10 , qui ont tenu à rassurer sur les démarches en cours.
Personnes Sources : Les différents manifestants interrogés , M. P. Kaboré PDS de la mairie de l’arrondissement 10 de Ouagadougou. Monsieur Franck Armel Yameogo assistant lors de la réalisation de l’entretien avec la mairie . M. Ibrahim Toé de la direction générale des services techniques
✍️Stephane Corneille KY | Journaliste des causes sociales.