(Beyrouth) Les appels aux ressortissants étrangers à quitter le Liban se multiplient face aux craintes d’une escalade militaire entre l’Iran et ses alliés d’une part et Israël de l’autre, que la communauté internationale tente de prévenir.
Dans l’attente d’une riposte de l’Iran et de ses alliés aux assassinats du chef du Hamas et du chef militaire du Hezbollah libanais, les efforts diplomatiques s’intensifient. Le président français Emmanuel Macron et le roi de Jordanie Abdallah II ont notamment appelé dimanche à éviter « à tout prix » une escalade.
Dans la perspective d’une éventuelle attaque de l’armée israélienne contre le Liban, certains pays ont conseillé à leurs ressortissants de quitter le Liban ou de ne pas s’y rendre. Dans la déclaration de l’ambassade des États-Unis à Beyrouth, les citoyens américains ont été invités à ne pas se rendre au Liban.
La France a aussi appelé ses citoyens à s’abstenir de se rendre au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens.
Le gouvernement australien a également réitéré l’appel qu’il avait lancé à ses citoyens de ne pas se rendre au Liban. La Belgique, la Norvège, la Suède, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Irlande ont aussi invité leurs citoyens à quitter le pays.
Le ministère des Affaires étrangères britannique a publié un avertissement à l’attention des voyageurs et a déconseillé tout voyage au Liban.
Israël n’a pas commenté l’attaque contre Ismaïl Haniyeh, mais a juré de détruire le Hamas après l’attaque sans précédent menée par ce mouvement le 7 octobre sur son sol, qui a déclenché la guerre dévastatrice à Gaza.
Le guide suprême d’Iran, Ali Khamenei, a menacé Israël d’un « châtiment sévère », et le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah d’une « bataille ouverte sur tous les fronts », le Hamas et les rebelles yéménites houthis jurant aussi de riposter.