L’accord a permis la libération de 16 personnes détenues en Russie et au Bélarus, en échange de 10 Russes dont deux mineurs, incarcérés aux Etats-Unis, en Allemagne, en Pologne, en Slovénie et en Norvège
Parmi les personnes libérées, on compte l’agent russe présumé Vadim Krassikov a été remis à la Russie, selon la présidence turque. Il était emprisonné en Allemagne pour l’assassinat d’un ex-commandant séparatiste tchétchène à Berlin. De même Rico Krieger, un Allemand condamné au Bélarus pour “terrorisme” et “mercenariat”, et l’opposant russe Ilia Iachine, condamné fin 2022 à huit ans et demi de prison pour avoir dénoncé des crimes imputés à la Russie en Ukraine.
On a également, le journaliste américain Evan Gershkovich, accusé d’espionnage sans aucune preuve connue, et plusieurs dissidents russes dont le seul méfait a été de revendiquer la liberté et la démocratie ou de critiquer la guerre en Ukraine, notamment Vladimir Kara-Murza”, égrène le Washington Post.
Pour Dmitri Oreschkine, un analyste politique indépendant établi à Riga, « aucun des deux camps n’a gagné ». « C’est un match nul (…). Poutine n’aurait jamais autorisé un accord pouvant être interprété comme un succès pour l’Amérique, l’Allemagne ou l’Occident en général », a-t-il dit à l’AFP.
Ce vaste échange a relevé de la « prouesse diplomatique », s’est félicité Joe Biden. « Depuis la Guerre froide, il n’y a jamais eu un nombre aussi important de personnes échangées de cette manière », a renchéri son conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, et « il n’y a jamais eu, à notre connaissance, d’échange impliquant autant de pays ».
En résumé “se sont envolés vers l’Occident des journalistes et des prisonniers politiques”, tandis que Moscou a récupéré “des espions, des hackeurs et des criminels”, observe El Mundo.