Lors d’une réunion tenue à la mairie de Toumodi, mercredi 17 juillet 2024, Les habitants de Lomo-Nord et des villages voisins ont fermement exprimé leur opposition à l’extension prévue du camp militaire français, passant de 2 500 à 7 000 hectares suite aux dommages causés par les activités militaires, notamment des décès et des dégâts matériels, et exprimé leur préoccupation quant à la perte de terres cultivables.
« On leur a donné une parcelle, je crois qu’ils doivent s’en servir de cela (…) Ils doivent chercher un autre site mais pas chez nous (…) Voilà une armée forte, une puissance qui est au côté des populations pauvres. Ils ne font rien pour nous. Alors qu’elle est cette cohabitation ? », interroge Nanan Koffi Djè 2, président du collectif des chefs de Toumodi et de Djekanou.
Pour Nestor Tinhué, président de la Mutuelle de Développement de Lomo-Nord, les terres cultivables sont spoliées du fait des activités des soldats français.
« Les terres cultivables qui sont spoliées, les tirs qui vont au-delà de la limite originelle qui parfois fait des victimes et cette présence empêche nos populations de vaquer librement à leurs occupations. En plus les tirs ont des impacts sur nos habitations », a-t-il confié à la presse.
Les cadres de la région de Toumodi tout en appelant les populations au calme ont promis de porter l’affaire devant le Préfet pour leur montrer les voies à suivre et trouver une solution définitive à ce problème.
Pour rappel, le camp militaire Lomo-Nord dans le Département de Toumodi, région du Bélier dans le centre du pays, a été construit en 1975 et servait de camp d’entraînement pour les soldats français basés sur le sol ivoirien.