Le gouvernement malien a officialisé l’application de son nouveau code minier, promulgué le 28 août 2023, sur le projet Bougouni, situé dans le sud-ouest du pays. Ce projet constitue la deuxième mine de lithium du Mali, après celle de Goulamina dans le sud. Bougouni, dont le potentiel est estimé à plus de deux millions de tonnes de concentré de spodumène, est co-détenu par la société britannique Kodal Minerals et le groupe chinois Hainan Mining. Conformément au nouveau code minier, 35% du capital du projet seront désormais réservés aux investisseurs locaux, incluant l’État et des acteurs privés. Kodal Minerals a annoncé cette décision dans un communiqué publié le 1er novembre, précisant qu’elle dispose désormais d’un permis d’exploitation d’une durée de dix ans, renouvelable autant que nécessaire.
Le code minier, révisé en 2023, permet à l’État d’acquérir jusqu’à 30% de participation, dont 10% sans coût, et laisse la possibilité aux investisseurs locaux de prendre une participation additionnelle de 5%, portant ainsi la part locale à 35%, contre 20% précédemment. Déjà en début d’année, le gouvernement avait obtenu l’application de ce code sur le projet Goulamina, réputé comme l’un des plus grands gisements de lithium non exploités au monde. Ce site, opéré par la société chinoise Ganfeng, s’étend sur 100 km² et renferme plus de 50 millions de tonnes de minerai riche en lithium. Son président, Wang Xiaoshen, a annoncé que près de 500 millions de dollars (soit environ 303 milliards FCFA) ont été investis dans le développement de ce projet.
Goulamina figure parmi les quatre projets de lithium en Afrique de l’Ouest, aux côtés de deux mines au Ghana, notamment les projets Ewoyaa et Cardinal Namdini, dont l’inauguration est prévue prochainement. Rappelons que le lithium est un élément clé pour la fabrication des batteries destinées aux véhicules électriques et aux téléphones portables.
