Le secteur laitier en Afrique de l’Est connaĂźt une forte croissance, mais aussi des tensions, notamment entre le Rwanda et la Tanzanie. Le Rwanda accuse la Tanzanie de mettre en place des barriĂšres non tarifaires qui compliquent l’exportation de son lait, selon un article de The East Africa publiĂ© le 18 octobre.
Abdoul Ndarubogoye, prĂ©sident de lâAssociation rwandaise des conducteurs de poids lourds longue distance, a critiquĂ© les frais excessifs imposĂ©s par les autoritĂ©s tanzaniennes, qui rendent les exportations de lait inabordables. “Les frais appliquĂ©s par nos voisins sont plus Ă©levĂ©s que le prix du lait lui-mĂȘme”, a-t-il dĂ©clarĂ©.
Ces coĂ»ts Ă©levĂ©s rĂ©sultent d’une rĂ©glementation stricte adoptĂ©e par la Tanzanie en 2018, faisant passer les frais d’importation du lait de 150 Ă 2000 shillings par kilogramme.
Ce diffĂ©rend fait Ă©cho aux tensions commerciales entre le Kenya et l’Ouganda, oĂč les restrictions sur les exportations de lait ont souvent Ă©tĂ© sources de conflits. Plus gĂ©nĂ©ralement, ces litiges mettent en lumiĂšre les difficultĂ©s du commerce intra-rĂ©gional en Afrique de l’Est, oĂč d’autres produits agricoles, comme le maĂŻs, suscitent Ă©galement des dĂ©saccords.
MalgrĂ© ces obstacles, le Rwanda cherche Ă renforcer sa prĂ©sence dans le secteur laitier, aprĂšs avoir atteint pour la premiĂšre fois une production de plus d’un million de tonnes en 2023.